DÉNI DE LA VIOLENCE SEXUELLE SUR LES GARÇONS


Source de l'image: https://association-cvm.org/informer/reperer-les-violences-sexuelles/c-est-quoi-les-violences-sexuelles




Il fut un temps, longtemps, où la violence sexuelle sur de jeunes garçons n’existait tout simplement pas au regard de la loi, et donc, fatalement, au regard de la société qui le couvait. Nul doute que cet aveuglement, alors que le phénomène était pourtant important, a laissé des traces jusqu’à nos jours, dans un déni qui perdure, chez les victimes tout autant que dans le mental collectif. 


« La dénonciation médiatique et littéraire des frères enseignants a un corollaire : avec elle le public découvre que les fillettes ne sont pas les seules victimes des attentats à la pudeur. Même si la loi interdit de considérer le viol des garçons, les lecteurs de la presse apprennent à se familiariser avec la réalité de l’attentat homosexuel. Car 77 % des victimes que donne à voir la scène judiciaire au XIXe siècle sont des filles et ce sont encore principalement des filles qu’évoquent les experts médicaux dans la littérature qu’ils publient. Alors même qu’aucun observateur ne songe à analyser, à l’époque, le viol des petites filles comme une des formes de la domination masculine, il est clair pour les spécialistes de la question qu’elles sont les victimes naturelles de la prédation sexuelle masculine. Et, pourtant, près d’un tiers des victimes sont des garçons...»


Anne-Claude Ambroise-Rendu, 

Histoire de la pédophilie: XIXe-XXIe siècles

p. 62




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